Un système dans lequel on enseigne que l’homme est un animal glorifié, ou un digne descendant de la forêt, qui n’a pas de destin surnaturel, ni d’âme ayant le potentiel d’être en communion avec l’infini, ne peut être défini comme éducatif. De par sa nature, un tel système ne pourra jamais rien révéler. Notre système, au contraire, affirme que nous ne sommes pas des bêtes évoluées, mais plutôt des anges déchus, que dans le passé nous avons eu un âge d’or au cours duquel nos ancêtres marchaient avec Dieu, il affirme également que nous possédons une nature capable d’être illuminée par la foi en Dieu et que nous pouvons devenir de vrais enfants de Dieu Tout-Puissant. Dans toute théorie pédagogique, dont Dieu reste exclu, le caractère doit être expliqué uniquement sur la base d’influences extérieures, telles que l’hérédité, l’environnement ou des stimuli psychologiques et la société. La prédominance de l’extérieur est le propre de la barbarie. Lorsque Dieu occupe sa place, le caractère s’explique non pas tant par des facteurs externes que par des facteurs internes, comme le renoncement, qui est la plus grande forme d’affirmation personnelle, un acte de volonté par lequel l’homme reste maître de son destin et capitaine de ses destinées.
(Fulton J. Sheen, extrait de « Vérité et mensonges : une critique prophétique de la pensée moderne », éditions Mimep)
